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ECOLE NATIONALE IBANEZ Pour Apprendre la Musique Différemment !                                            ecolejohn31@gmail.com
30 septembre 2011

#002 La confirmation de la gamelle, ou l'inverse...

Attention, nos chroniques ont des crocs n°002!

   Pour cette deuxième chronique, le choix est cornélien... en effet des milliers de sujets pourraient être abordés dès à présent. Je vais donc en piocher un, pour ainsi dire "au hasard", et à savoir, je le nommerai :

 "La deuxième fois, c'est jamais simple !"

(incroyable comme le hasard peut bien faire les choses! Dire que ce sujet tombe précisément le jour de la deuxième chronique...).

 

  Je m'explique... Tout d'abord, si nous parlons d'une deuxième fois, vous pouvez aisément concevoir qu'a donc déjà eu lieu une première fois. Et c'est bien là la subtilité : si la première n'avait pas lieu, la deuxième serait donc la première et tout mon développement tomberait à l'eau. Aucun intérêt... à moins que l'on suppose une troisième qui alors serait en effet la fameuse deuxième, mais ne tombons pas dans l'absurde. Donc.


SOIT la première est un fiasco, la deuxième est donc une chance de se rattraper, de démontrer que la précédente n'était qu'un accident. Il n'y a qu'à augmenter la qualité, de toute façon on ne peut pas descendre plus bas. Le soucis réside dans le fait qu'après une première déplorable, personne n'aura envie d'aller voir la deuxième, ni même de la conseiller à son voisin. Donc, lorsque la première est plantée, il est toujours difficile de défaire l'image générale qu'elle aura instauré à la prestation scénique (puisque c'est bien de cela que nous parlons, vous vous en doutiez !...). Autrement dit, il est impensable de rater une première. De toute façon, et en supposant un certain sérieux chez les comédiens, musiciens, techniciens, metteurenscèniens et autres jongleurs, slammeurs, acteurs, danseurs, petits rats et cætera... une première se passe toujours bien. Il s'agit donc de notre second "soit" (attention, il arrive), et c'est réellement là que tout se complique...    

SOIT (je vous avais pourtant prévenu qu'il n'était pas loin) la première se déroule à merveille. La deuxième s'annonce alors on ne peut plus difficile. En effet, il faut faire aussi bien, c'est un minimum, et ce minimum est très ifficile à atteindre (je sais, il est écrit "ifficile" et je fais le choix d'ouvrir cette parenthèse pour préciser qu'en effet je n'ai pu mettre la lettre "d" débutant ce mot que vous aurez de toute manière compris...  cette absence est due à l'apparition subite d'une nouvelle taxe sur la lettre "d").

Faire aussi bien : double difficulté, car il y a un épais stress supplémentaire du simple fait de pouvoir être comparé à la première (réussie, elle, dois-je le rappeler), mais il ne faut pas non plus oublier que l'excitation de la première donne  des ailes dont la taille est bien souvent proportionnelle à celle du trac ressenti dans les minutes précédant l'ouverture du spectacle. Et de fait, également proportionnelle à la file d'artistes serpentant devant leur "lieu d'aisance"... Passons ce détail démystificateur, veuillez bien m'en excuser. Conjuguons à ce moins d'excitation et ce plus de stress, la touche ultime : la confiance. Quand une première se passe bien, cela met en confiance, et lorsque l'on monte sur scène, la confiance en soi est la seule chose de soi qui reste. Or, un excès de cette dernière fera tout capoter... le trac permet de rester lucide et concentré, la confiance sur-dosée mène à la catastrophe : on s'écoute, on n'écoute plus les autres, on rit de nos blagues, s'émeut de nos tirades larmoyantes, finalement on ennuie tout le monde. (cf. tout les directs composés d'un plateau rempli de comiques pourtant pas toujours mauvais sur scène, assis autour d'un grand manitou dont je ne sais pourquoi en pensant à l'un d'eux me vient à l'esprit "... et les minimoys", grands manitous qui se permettent grandiosement de monter sur scène, spoliant la place à de sérieux artistes. Mais juste retour des choses : la télé les encense, le public des théâtres les boude... ouf, il nous reste encore un peu de sens critique).

 

  C'est donc dans les deux cas autour de cette confiance qu'il faut articuler notre personne : la retrouver si la première s'est mal passée, la contrôler si  la première est un succès. Monter sur scène la première fois (de sa vie, pour un concert fraichement composé, ou encore une nouvelle chorégraphie) est toujours très difficile, mais la vraie épreuve, celle qui bouscule notre for intérieur, c'est d'y remonter une deuxième fois. (notamment après avoir lu tout ceci !) Cette deuxième fois, c'est celle où l'on est vraiment conscient de ce qui se passe, secondes après secondes, phrases après notes. Conscient des faux pas, des regards, des appréciations, des admirations, des critiques, des comparaisons. Conscient que tout est à refaire car il est impossible de restituer une représentation jumelle lors de la deuxième. La première et la deuxième sont deux sœurs aussi proches dans le temps qu'éloignées dans leur substance. Ce n'est certainement pas pour rien que cet univers se fait appeler celui des "spectacles vivants". Nous ne sommes pas des robots.

 

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Commentaires
ECOLE NATIONALE IBANEZ Pour Apprendre la Musique Différemment ! ecolejohn31@gmail.com
  • Le solfège n'est pas la base de la musique, il n'est qu'un outil, formidable, mais juste un outil. La base quel que soit l’âge, c'est le plaisir d'appréhender un instrument, de partager en groupe, d'apprivoiser le rythme, d'écouter... de Jouer la Musique!
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