#007 Une chronique Historique... croyez-moi sur parole !

Attention, nos chroniques ont des crocs n°007!

Et voilà, l'histoire devait arriver... et elle arriva !

Dans un élan fougueux et sans limite, je me vis écrire hier au soir une extraordinaire, une éblouissante, disons même et avec toute la modestie que la morale me dicte : la plus fabuleuse de toutes les chroniques (la #007, celle-là même, oui oui, vous pouvez me croire !). Dans la foulée de laquelle la chronique #008 emboita le pas d'une manière si naturelle, et destinée à alimenter votre insatiable curiosité.

Bref, le drame pointa son doigt fourchu sur cette inspiration quasi-divine... et par ce dernier, cliqua sur la mauvaise touche du clavier. Re-bref, la chronique #008 supplanta la #007 chérie, pour  l'effacer à tout jamais, l'envoyant trépasser dans les méandres de la matrice binaire des sous-sols pavés de bonnes intentions internetesques. Soyons clairs, plus jamais cette chronique #007 initiale ne verra le jour, vous privant ainsi d'une lecture transcendantale j'en suis bien navré... (c'est le moment : trompettes en chœur, coups de fusils, éloge funèbre, snif snif...). Tirons donc tout d'abord une leçon de cette aventure :

Ne jamais faire tout à fait confiance en son matériel informatique, ce qui me renvoie à dire sans mauvaise foi : Ne jamais faire tout à fait confiance... en soi-même !

Autre leçon : je ne tenterai surtout pas de reproduire la chronique telle que je l'ai écrite hier. Il s'agissait d'un moment précis, d'une ambiance dans laquelle j'ai retranscris des sentiments, des ressentis. Vouloir reproduire, cela manquerait cruellement de profondeur et d'à-propos. Cela tomberait à côté, le flop total. C'est exactement ce qui se passe lorsqu'un musicien tente de jouer le solo d'une de ses stars (prenons par exemple un solo de guitare de Jimi Hendrisque), cette dernière l'ayant vécu sur le moment, elle aura dégagé des sentiments précis impossibles à retransmettre, même en jouant les mêmes notes au même moment. D'où cette catastrophe qu'est le fait de jouer les grands solos de notre époque, dont une majorité étaient en grande partie improvisés. Je parle de solo, mais cela est absolument la même chose avec les riffs de basse de Flea, ou encore les feel-in de batterie d'André Ceccarelli.

Je résume donc : ne jamais tenter de reproduire une partie improvisée (quelle qu'en soit la taille) ! Au risque de dégager autant de sentiments qu'un plat de vieux macaronis trop réchauffés au micro-onde.

J'enchaine quand même avec l'idée de cette chronique loupée, histoire de ne pas vous laisser en rade lors de la lecture de la #008. Elle s'intitulait : "#007 L'histoire d'une histoire : celle de la Musique"

Et bien je vais en faire un court résumé (vous avez peut-être remarqué que lorsque je commence par dire cela, c'est bien souvent mauvais signe pour la suite... cela annonce une chronique sans fin ! Paradoxal... isn't it ?).

Tout commença par la naissance de l'Homme, un jeudi en fin d'après-midi... du coup, ça commence plutôt mal... Ce dernier, l'homme préhistorique, dépourvu d'une intelligence aussi développée que la nôtre (si supérieure !... on est les meilleurs, vive nous, po polopopopo po, I will survive, la lala la la ...) ne comprit pas tout à fait la relation entre les objets qui l'entouraient et les bruits qu'ils pouvaient produire. Hélas, ne comprenant pas ce phénomène (un silex qui tombe sur le sol fait "cloc" !), l'homme attribua cette production de bruit à de la "magie". (Voyez comme nous avons évolué, nous qui, lorsque nous ne comprenons pas quelque chose l'attribuons à Dieu, Allah, Shiva ou aux extra-terrestres. Souvenez-vous... l'intelligence supérieure !) Passons. Plutôt donc que de qualifier cela en des termes techniques, l'homme classa cette nouveauté dans la case "mystique" du cerveau. Cette case qui bien des années plus tard conduira entre autre à l'invention et à la pratique des religions. Tout cela est très déterminant pour l'avenir de la musique, et il faut bien comprendre que cela a commencé il y a donc des dizaines de milliers d'années.

En assimilant les bruits, que par la suite nous "ordonnerons" afin de créer des sons qui deviendront à leur tour de la musique, à une quelconque "magie", l'homme préhistorique lui a attribué un caractère mystique. Il s'en servira donc dès à présent et tout au long de sa lente évolution pour accompagner des rites ancestraux, des prières, des moments importants de la vie pour s'encourager, attirer les esprits, favoriser la fertilité des récoltes, etc...

Voilà donc l'origine de ce lien intime entre l'homme et la musique. Voilà pourquoi aussi la musique aura toujours été en étroite relation avec les religions. Pour de bonnes ou de mauvaises raisons, celles-ci ont dicté des pans entiers de l'histoire de la musique et de sa pratique... toujours est-il qu'aujourd'hui encore, et par des moyens dont j'entrerai plus tard dans les détails, ces religions exercent encore beaucoup plus d'influence que ce que vous pouvez imaginer. Car les siècles de pratique ont fait de leurs règles le socle de notre culture,  ce qui aujourd'hui nous parait donc "normal" (salut François ;) ne le serait peut-être pas tant si l'homme préhistorique n'avait pas classé "les bruits" dans le domaine du mystique.

PS : la chronique originale #007 n'était peut-être pas si bien que ça...