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ECOLE NATIONALE IBANEZ Pour Apprendre la Musique Différemment !                                            ecolejohn31@gmail.com
10 juin 2014

#033 Le viol de l'artiste !

Attention, nos chroniques ont des crocs n°033 !

   Aïe, le mot est dur. Et hyper "casse-gueule" en plus (je mets des guillemets car je ne trouve pas d'autres termes à cette heure, cela excuserait un tout petit peu cette vulgarité,... je l'espère du moins). Tout le monde sait ce que c'est, mais personne n'ose vraiment se lancer dans une description, je le comprend ; car en effet, il n'est pas évident de formuler le fond, le sens profond de ce mot titrant cette chronique #033. Du moins de le formuler sans ambiguïté, sans idée reçue, sans fantasme, sans se laisser porter vers la facilité, ni vers une définition toute prête surgelée populaire.

   Que ce mot ne soit pas tabou, osons le porter fièrement, après tout il n'y a aucune honte à être "ARTISTE".

 

 Bien, situons le départ de tout cela, amalgamons cette situation au développement de cette molle introduction, et concluons tout en ne paragraphant pas beaucoup plus... Voici donc, nous y arrivons enfin, le contexte réel :

Deux artistes (les voilà !) me demandent de gentiment poser quelques projecteurs sur la scène qu'ils fouleront le soir même. Je prends le temps de les écouter afin de ne pas trahir leur vision globale (degré de luminosité, couleurs des projecteurs, ambiance etc...). Après quelques menus réglages, nous y sommes. Les deux comparses sont satisfaits du résultat : une douce pénombre rappelant une veillée à la clarté d'un feu de cheminée. Parfait, l'infiniment minuscule technicien que je fus permit aux artistes d'exprimer matériellement leur ressenti, leur besoin de comédiens. Je porte l'attention sur ce fait : un artiste doit avoir une vision de ce qu'il souhaite projeter (que sa projection soit un écrit, une chorégraphie ou un thème de sax). Il englobe ensuite cette vision, en l'occurence par un jeu de lumières qui soulignera la dramaturgie du moment.

   Et quelle dramaturgie ! Le drame oui, et bien au-delà : le total irrespect, l'intrusion pataude, le viol de l'artiste ! Écoutez vous bien lire ce qui suit si vous voulez y croire ?! Voilà que lorsque la salle comble s'appaise après les applaudissements de rigueur, sous l'effet du noir en salle et l'entrée des deux acolytes sur scène, les lumières type "coin du feu" laissent place à la seconde phrase et demi du premier comédien à ce que l'on nomme communément : "un éclairage frigo" ! Traduction : un blanc bleuté vert malade qu'un vieux néon dégarni n'arriverait même plus à offrir à une salle d'attente d'hopital. MAIS D'OU PEUT BIEN VENIR CETTE HORREUR ??? Les comédiens sont les premiers surpris, eux, conteurs de l'ancien temps au coin de leur feu se retrouvent en plein centre d'une pièce blafarde, eux dont le teint n'est d'un coup pas sans rappeler celui d'Amélie Nostombes !!! C'est alors que, perdu, déboussolé, je la vis (du verbe voir ! pas une vis, ni à vivre... quoique j'aurais pu dire "je la vis mal, cette expérience !" par exemple..). Bref, je vis cette ombre derrière un pendrillon (ces rideaux qui descendent sur les bords d'une scène), Belphegor est parmi nous ! Non, car lui n'aurait pas osé l'inosable ! Cette ombre, éminence locale l'a fait ! Elle s'est glissée le long de la scène pour allumer quelques spots disséminés par-si par-la (par-sol par-do et le reste de la gamme...). Oui oui oui, elle l'a fait, elle a allumé ces foutues spots blancs bleutés vert malades alors que la représentation avait démarré ! Je lui saute dessus le plus discrètement possible (bien que moi-même n'ait plus accès pour le moment au jeu initial de lumière) "Mais que fais-tu ? Tout est réglé comme ils le veulent, on a passé l'après-midi à bosser sur ces lumières !"... Réponse...

   "Ben que quand même, on les voit pas trop et que là, ben que ça va mieux hein, non, oui, alors ? C'est mieux hein, qu'on les voyait pas trop avant et que là, on les voit mieux !"

Le viol de l'artiste...

 

 Il est évident qu'à la première occasion, j'ai éteint ces foutus spots blafards pour laisser place à l'ambiance de départ. Mais le mal était fait, le non respect d'un choix scénique d'artiste ; et le culot surtout, le culot de se permettre de se glisser en coulisse pour allumer un interrupteur et briser, casser, rompre ce qui était crée... Imagineriez-vous pouvoir faire cela ? Rien à ajouter quand j'y repense, le vide s'installe, plus encore que la terrible envie de sortir une gifle big size, plus encore que de lâcher une quelconque insulte bas de gamme... le vide, juste reflet de la situation. Encore une fois, le manque de discernement d'une seule personne peut se décliner bien au-delà des simples limites de la maladresse...

Le sentier vers l'irrespect...

 

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Commentaires
ECOLE NATIONALE IBANEZ Pour Apprendre la Musique Différemment ! ecolejohn31@gmail.com
  • Le solfège n'est pas la base de la musique, il n'est qu'un outil, formidable, mais juste un outil. La base quel que soit l’âge, c'est le plaisir d'appréhender un instrument, de partager en groupe, d'apprivoiser le rythme, d'écouter... de Jouer la Musique!
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