#011 C'est pas de la musique.

Attention, nos chroniques ont des crocs n°011!

Oh merveille des merveilles que notre Jean-François Zygel national.

 Vu cette formulation, ça ne sent pas vraiment bon pour le type en question... mais détrompez-vous. Voilà quelqu'un qui se bat pour faire aimer et apprécier la musique classique à sa juste valeur, autrement dit en ne la vulgarisant pas pour plaire au plus grand nombre. D'où mon respect pour ce gars qui fait avancer la musique dans le bon sens : un moyen d’élever l'homme au rang d'être pensant... Lady Gaga ne peut en dire autant. L'ayant suivi pour un bon nombre de ses émissions toujours intéressantes (il faut bien sûr allumer sa télévision après 23h30 pour cela, ou bien être adepte du streaming comme je le suis plus ou moins depuis que je n'ai plus à mon domicile ce laveur de cerveau d'écranoïde), j'en atteste de ma parole et de ma main innocente : JF Zygel est bon.

 D'où ma déception lorsqu'aujourd'hui, étant soumis lors des Jeux Olympiques à une question de ses confrères journalistes du service public, il joua une mesure de piano de manière répétitive pour à la fin de l'extrait préciser que cela n'était "pas de la musique, bien évidemment" !!! (je tronque quelque peu son propos mais ce résumé traduit exactement ce qu'a dit l'ami JFZ). Alors là, je dis attention Jean-François ! Ne tombe pas dans les travers du microcosme classique que tu combats toi-même tous les jours, en quoi une mesure répétitive n'est-elle pas de la musique ? Toi qui cites régulièrement pour référence le Boléro de Ravel, premier à oser le motif répétitif  avec son célèbre tam takatatam... morceau aujourd'hui le plus jouer/écouter ou diffuser au monde (plusieurs fois par minute si je ne m'abuse). Je considérerai cette méprise pour un accident de parcours, cela peut arriver à tout le monde. Peut-être que cette chronique s'avère elle-même être un de mes accidents de parcours, qui sait ?... ... ... ben en fait, vous qui lisez, vous le savez. 

 Vous m'en direz des nouvelles...  je compte sur vous !

... et écoutez donc Steve Reich, bande de petits veinards.